EN MISSION CHEZ NOUS
Si Jésus a été mal accueilli, si ses paroles ont déplu, on ne voit pas pourquoi ses disciples seraient mieux reçus s’ils lui ressemblent et lui sont fidèles en tout. Jésus le pressentait bien puisqu’il a très clairement prévenu les soixante-douze disciples qu’il envoya un jour dans les villes et les localités qu’ils devaient bientôt visiter : « Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » Ses consignes étaient claires : pas de bagages, pas de vaines paroles ni de longues palabres, mais une grande nouvelle à annoncer de toute urgence : « Le règne de Dieu est tout proche de vous. » La paix, souhaitée à chaque maison, en sera la première annonce.
Le Seigneur donna pouvoir et autorité à ses disciples pour accomplir leur mission. Le résultat de notre action comme disciples de Jésus ne dépend pas d’abord de nos talents ni de nos qualités. Certes, tout cela est bien utile, mais c’est le Seigneur qui œuvre en nous et à travers nous. C’est Lui qui touche le cœur des gens qu’Il met sur notre route et les transforme. Nous ne sommes que de pauvres instruments.
Jésus demande aux disciples d’abandonner tout superflu, tout ce qui entrave leur liberté d’action et peut constituer une distraction dans leur annonce du Royaume. Le disciple envoyé en mission est pauvre matériellement et n’est riche que de la Parole de Dieu et de son amour pour les gens qui la recevront.
Et si les gens refusent notre témoignage de vie et nos services ? Il ne faut pas se décourager. Je me souviens de cette réponse bien à propos de Bernadette quand on l’interrogeait sur les apparitions de la Vierge à Lourdes : « Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire. » Parfois notre témoignage de foi dans notre propre famille et auprès de nos amis et collègues de travail semble bien inutile, mais souvent il nous réservera aussi de belles surprises. Pour en avoir, il faut en créer l’occasion. C’est l’Esprit de Jésus, comme il nous l’a promis, qui nous donne les silences ou les paroles qu’il faut selon les personnes et les circonstances. La période des vacances n’est-elle pas un temps privilégié pour témoigner de notre foi ? Il peut suffire parfois d’être vraiment présent aux personnes, et de croire que l’amour de Dieu qui nous habite saura bien trouver son chemin vers ceux avec qui nous vivons.
Jean-Louis Courchesne, s.m.m.